PRATIQUE DU CINEMA ET DU CINEMA EXPERIMENTAL

 29 avril 2020
 Création artistique Libre et Cinéma

Ma rencontre avec le cinéma a lieu tardivement car nous n'avions pas la télévision. Et les premiers films vus (il faudra les mériter, se rendre chez ma grand-mère et parfois rentrer tard, courir pour s'occuper des bêtes, avant ou après la séance parfois "volées"... C'était les westerns du dimanche ou les films d'Alfred Hichcock avec qui je partage cette façon dont les stigmates de l'enfance ( la crainte des châtiments corporels, le caractère solitaire malgré la fratrie,) imprègnent le travail, s'incarnant dans une forme d'humour noir... L'importance de la maîtrise technique dans son art, héritée du cinéma muet allemand« post-expressionniste » me séduisit moins; je le rejoignais cependant sur le fait que, chez lui, la forme l'emportait sur le fond, et c'est ce qui allait m'importer en terme de cinéma... dans celui que j'aborde en 1993 à la Sorbonne en visionnant les sulfureux "Cité des neuf portes" " Corps Strass de Stéphane Marti et michel Journiac, qui seront mes mentors dans ce domaine.

« Le lait des songes » Série de Films expérimentaux et peintures débutée en 1997.

Le lait des songes, film expérimental,

MA(sca)RRONS

#courtmetrage
De Chantaléa COMMIN Guadeloupe, 2019, court-métrage 19 mn
Genre : Film incluant des animations (l'alliance du cinéma et des arts plastiques)
Un jeune guadeloupéen en voyage dans les grandes villes de l'Hexagone s'interroge sur ces têtes parfois grotesques et caricaturales qui ornent les façades des bâtiments. Sa mère, pressée ne répondant pas à ses
questionnements, s'ensuit des cauchemars où les têtes MASCARONS se rebiffent et font trembler les édifices...
"Ma(sca)rrons", pour Mascarons (ornementations des façades apparues notamment, du temps de la Traite négrière) et Marrons: (personnes mises en esclavage, rebelles et en fuite) ...

#film #Guadeloupe
#moisdesmémoires #mascarons

MA(SCA)RRONS

Un jeune antillais en voyage dans les grandes villes de l'Hexagone s'interroge sur ces têtes parfois grotesques et caricaturales qui ornent les façades des bâtiments. Sa mère, pressée, ne rép...

https://vimeo.com/310683313?share=copy

Anbatè (extrait Film expérimental) Chantalea Commin from Chantaléa Commin on Vimeo.

L’ESTHÉTIQUE COMME AFFIRMATION POLITIQUE DE SOI

Militer par le verbe, l'image et l’action...

Synopsis: Une chaise vide, des boeufs attachés qui espèrent leur maître, des pêcheurs, la terre qui gronde... Un homme qui manque, des femmes qui pleurent... et le début d'un soulèvement. Des larmes, au politique. Partant d'un deuil intime, d'un chagrin "privé", comment l'émotion quand elle devient publique (chants et gwoka des veillées, opalis indiens), les larmes, les "lamentos", innervent le corps social, porte l’indignation jusqu'à un point d’incandescence qui puissamment, réclame l'Action ! Relevant du documentaire (dans le sens "miroir d'une société" ) et de la poésie, le film mêle arts plastiques et cinéma dans un genre expérimental. SAUTE Film expérimental Chantaléa COMMIN 15MN 2018

Présenté au Cinéma les Sept Parnassiens Paris, dans le cadre de la Semaine du film Caribéen et des outre-mer, 2018

Semaine du film de la Caraïbe et des Outre-Mer Octobre, 2018, Mon film traite de façon poétique et suggestif de thème frontaux comme le deuil, le passage de témoin, les avanies de l'Histoire, les plaies environnementaux, un cocktail de ressentis autant intimes que collectifss

"MA(sca)RRONS - Chantaléa COMMIN - 2019 from Chantaléa Commin on Vimeo.

« Le lait des songes » Planche d’images tirées du film. Série de Films expérimentaux et peintures débutée en 1997.

Chantaléa Commin, avec Luc Saint-Eloy et Christian Lara , à Sept Parnassiens. Projection "Saute" et Vernissage Expo de dessins du film

PRATIQUE DU CINEMA ET DU CINEMA EXPERIMENTAL

« Origyn » 290 X 290 profondeur 40 cm, Installation, peinture, vidéo , créée pour le Festival « cri de femmes » en 2022 (détails)

ARAWAK SAUTE from Chantaléa Commin on Vimeo.

Cinéma les Sept Parnassiens,Dans le quartier mythique de Montparnasse à Paris, Cinéma Arts et essai. Avec Ghislaine Masset, cinéma les 7PARNASSIENS 98 bd du Montparnasse 75014 Paris

Aux Sept Parnassiens, 5 Caumartin ... avec Ghislaine Masset. le quartier où bossait ma maman également, Tati rue de Rennes... le quartier de mes premiers cinoches aussi ! trop heureuse d'y avoir vu, projeté, mon petit film sur nos thèmes sociétaux !

Avec des films et documentaires de Martinique, Polynésie, Nouvelle-Calédonie, République dominicaine, Trinidad et Tobago, Haïti, etc., une grande partie de la diversité et de la richesse cinématographique de la Caraïbe et des Outre-mer est actuellement présentée au cinéma Les Sept Parnassiens à Paris, à l’occasion de la Semaine du film de la Caraïbe et des Outre-mer.

Cet événement est organisé entre autres par le Marché international du Film et de la Télévision Caribéens (MIFTC), le Festival régional et international du cinéma de Guadeloupe et l'Agence Cultures Outre-mer. Objectif : faire découvrir des œuvres originales ou inédites, que ce soit des longs métrages, courts métrages, documentaires, films d'animation, etc.

Galerie d'art Les sept parnassiens, - En plein Montparnasse à 2 minutes du métro Vavin, le jardin y est exceptionnel- L'espace réception (galerie d'art) pouvant accueillir 180 personnes jouit d'un large passage etant contigu à l'accès aux salles de projection !

Le cinéma expérimental aborde l’image projetée de manière plus plastique que narrative — C’est une pratique artistique qui relève à la fois des arts plastiques et du cinéma traditionnel avec ses propres codes expressifs en marge des institutions, de la production et des marchés cinématographiques traditionnels.

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"...En ce qui concerne l’œuvre en tant que représentation ou expression du désir, oui j’ai réalisé des œuvres (érotiques), des corps de femmes, objet du désir. Dans mon éducation stricte, l’absence de télévision dans l’enfance, présence intrusive des parents, absence de vie en dehors de la famille, l’imagination avait un rôle très important. Durant cette période, j’étais le récipiendaire des rêves de ma mère (nous échangions beaucoup plus que je ne le fais aujourd’hui avec mes propres enfants, l’internet, les écrans n’avaient pas pris ce relai.) Il était souvent question dans ces cauchemars, d’un bouc noir, hideux, gigantesque, qui venait la « couvrir ». Dans la promiscuité des cases d’antan, il était fréquent de deviner les secrets d'alcôve des parents. Et ils étaient pour le moins actifs. Et ce que l'on "imagine sans voir" devient un immense mystère… L’apprentissage de la sexualité se limitait aux cours de biologie, nul enseignement sur l’égalité des sexualités, du respect des orientations sexuelles et des identités de genre et la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes d’aujourd’hui… Néant… et soudain, devenir le témoin involontaire de ces rapports intimes entre adultes nus, en sueurs, ensauvagés, les cris et autres gémissements … Le récit des débattements nocturnes de ma mère (desquels elle disait sortir épuisée et en nage) avec son bouc noir (mon père aussi était très foncé de peau) éveillait en moi des pensées nouvelles, un émoi pourtant encore inconnu. Je ferai miennes, plus tard, ses émotions troubles que je sentais ambivalentes. Je réaliserai ce film court où le bouc de cérémonie (hindou)⁴, le coup tranché d’un coup sec par le prêtre, revient sous la forme d’un crâne ricaneur, hanter la femme qui a commandité son sacrifice. « Le lait des songes », Série filmique (Le lait renvoie à la cérémonie du lait au sacrifice et à la giclée de liquide séminale)

Lors des cérémonies hindoues (tamoules), le bouc est d’abord signé avec de la cendre après avoir été purifié à l’eau safranée et bénie par l’encens ; un collier d’œillets placé autour de son cou. Cette étape marque la sacralisation de l’animal. On observe alors son comportement dans l’attente d’un signe. Lorsqu’il se secoue, on considère que l’on peut le sacrifier. Le bouc est alors présenté ; Ses cornes sont tenues par un premier participant, alors que deux autres le tiennent par ses pattes arrière de manière que son cou soit présenté correctement tendu. La tête de l’animal est tranchée d’un seul geste du haut vers le bas à l’aide d’un large sabre. Le développement de l’hindouisme est directement issu de l’histoire de l’immigration indienne du temps de l’engagisme au xix^e siècle et des conditions d’établissement dans l’île de cette population, dont sont issus les ancêtres de trois de mes grands-parents, le dernier ayant pour racines l’Afrique, venue travailler sur les grands domaines de canne à sucre.

J’ai recueilli d’autres récits de ce type venant de femmes de mon entourage où il est question encore, d’une forme noire dans le noir, une bête, un personnage diabolique, visitant les femmes, vont alimenter l’imaginaire des jeunes filles de mon âge, j’imagine, de mon milieu, qui devaient contenir leurs pulsions sexuelles ; le flirt étant interdit. Une adolescence chaste où les fantasmes inavouables n’étaient peut-être possibles que dans l’esprit. Des désirs étouffés qui nourriront aussi plus tard la création. Le rigorisme religieux, l’adolescence confisquée créé un terreau fertile pour bon nombre de femmes artistes, désirs sédimentés qui vient gonfler l’imagination et les créations postérieures dans un déversement, aussi, de lointains désirs étouffés. "

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LES MURS GALERIES Session 2 from Chantaléa Commin on Vimeo.

L’ESTHÉTIQUE COMME AFFIRMATION POLITIQUE DE SOI

L’ESTHÉTIQUE COMME AFFIRMATION POLITIQUE DE SOI

Filmer est un geste automatique depuis l'achat de ma première caméra en 1989.

La construction de soi avec et par le cinéma.

Filmer c'est S'affirmer en tant qu'entité. C'est l'affirmation de soi. C'est devenu au fil du temps l'affirmation politique du soi...

Du soi dans sa spacialité, dans sa singularité.

Filmer, c'est filmer son groupe, se dé-ghettoïser, se rendre audible ,visible, (par soi- même et plus par le prisme de l'autre, du regard de l'autre), c'est prendre part aussi au chant du monde en marche, libre et singulier.

Le cinéma peut-être appréhender comme objet thérapeutique, et cet objet si personnel vous échappe ...

Filmer c'est interpeller,

filmer c'est témoigner.

Les images peuvent changer les hommes... A l'ère de l'écran comme média suprématiste, l'image animée est plus facilement assimilable .

L'art peut assurément inverser l'ordre des choses.

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#film #moisdesmémoires #musée #ministeredelaculture #mascarons MA(sca)RRONS #courtmetrage De Chantaléa COMMIN Guadeloupe, 2019, 19’30, court-métrage Genre : Film incluant des animations (l'alliance du cinéma et des arts plastiques) Un jeune guadeloupéen en voyage dans les grandes villes de l'Hexagone s'interroge sur ces têtes parfois grotesques et caricaturales qui ornent les façades des bâtiments. Sa mère, pressée ne répondant pas à ses questionnements, s'ensuit des cauchemars où les têtes MASCARONS se rebiffent et font trembler les édifices... "Ma(sca)rrons", pour Mascarons (ornementations des façades apparues notamment, du temps de la Traite négrière) et Marrons: (personnes mises en esclavage, rebelles et en fuite) ...

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